jeudi 6 mai 2010

Préface de Gérard le voyageur sans histoire

PRÉFACE
L’espèce voyageuse est variée et possède de nombreuses sous-espèces.
La plus commune, la plupart du temps grégaire, ne manque rien des beautés de la terre (lagune de Venise, ruines de Pompéi, jardins du Tivoli, cirque de Gavarnie...).
Elle vient constater que la réalité ressemble à ce qui est décrit dans les guides. Elle fait tout pour illustrer la phrase de Sacha Guitry : «En somme, je m’aperçois que les voyages, ça sert surtout à embêter les autres, une fois que l’on est revenu».
D’autres, migrent dans de gros avions vers le soleil, le sable et les perversions moins chères et moins dangereuses qu’à domicile.
D’autres encore, farouches individualistes, se retrouvent avec d’autres farouches individualistes pour grimper, sauter, glisser, pagayer, fumer dans des lieux parfois non signalés dans les guides.

L’espèce blogue, photographie, filme, publie des livres et fait des conférences pour raconter l’histoire de son voyage.
Et puis, il y a ceux qui sont en voyage pour être avec eux-mêmes, pour vivre dans le prévu et l’imprévu, pour rencontrer des gens.
Gérard, par exemple , nous raconte son ailleurs par des historiettes: comment il se ramasse une valise sur la tête et ce qui s’ensuit ; comment il explore une agence pour l’emploi et le courage dont il faut faire preuve dans ce mi¬lieu ; comment M. Belengin a perdu sa femme décapitée par une porte de métro ; comment il chasse l’éléphant avec Lord Brighton, comment on fait pour se débarrasser de Gaston, un facteur béarnais sournois…
Vivre des historiettes, ici ou là-bas, et si c’était ça, l’art du voyage ?
Francis CHA

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